Pour de parfaits ignorants de la méditation bouddhiste, méditer signifie réfléchir longuement, maturer une idée, la retourner dans tous les sens, afin d'en saisir le sens profond ou caché. Dans ce sens là cela rejoint clairement Descartes. La méditation est un acte, une plongée intellectuelle au coeur d'une question existentielle ou au moins pleine de sens. Il y a clairement un but, celui de parvenir à une compréhension, à accoucher d'une idée. On entends la phrase résonner "Tu méditeras la dessus" ou "Tu méditeras cette parole" comme une injonction. Sous entendu celui qui a dit ça a compris quelque chose d'essentielle que l'autre n'a pas encore saisit, pas du tout, pas de la bonne façon, ou pas entièrement. C'est un peu ce qui se transmet du maître à l'élève. Le maître enjoint son élève à réfléchir par lui même, à parvenir par lui même à une conclusion que le maître souhaite entendre. Tu méditeras la dessus et tu reviendras ensuite me voir afin de déterminer si tu es bien arrivé là où je veux que tu arrive. Ce peut être une énigme par exemple.
De l'autre côté, la méditation au sens du Bouddha, n'est pas une démarche intellectuelle. Il n'y a pas vraiment de but affiché, si ce n'est celui de laisser un peu de place dans son esprit, de lui laisser l'opportunité de se réorganiser par lui même. Certains dirons qu'il n'y a pas de but, mais lorsque l'on dit ça ce n'est pas la vérité. On dit "la méditation ne sert à rien" pour ne pas que les apprentis méditants se laissent emporter par une vague sensation de progrès ou d’amélioration qui serait alors contraire à la visée même de la méditation. Le but n'est pas forcément très net, ce n'est pas vraiment de faire le vide, ce n'est pas vraiment au bout de tendre vers l'éveil, peut être d'être plus conscient à chaque instant, une plus grande conscience. En règle générale, il n'y a pas d'injonction. Tout est basée non sur l'effort pur, mais sur la force de la volonté, de l'attention et peut être aussi de la concentration. Le méditant peut avoir un maître mais il n'en a pas besoin. Lors de la méditation le maître n'existe plus, et n'a aucune incidence directe sur notre attention, nos perceptions, notre mental. Il n'y a ni impératif, ni devoir, ni étape à franchir, ni ultimatum. La méditation du bouddha n'est pas pour autant dénuée de toute exigence. Ce n'est pas un simple exercice oisif. Ce n'est pas non plus un repli sur soi face à l'agitation du monde.
Toutes deux requiert persévérance, volonté et régularité. Ce que l'on cherche ne s'obtient pas vraiment directement par la méditation. D'un côté on a l'image du savant tel Newton qui déduit d'une simple pomme tombée devant lui la loi de la gravité. De l'autre on a l'image du moine zen qui reçoit l’illumination, ouvre son troisième oeil (satori), en lavant son bol. Voyez, des deux côtés ce n'est pas précisément en méditant que l'on trouve ce que l'on souhaite. C'est même et surtout en dehors de la méditation que tout se passe. La méditation est cependant une voie aidante, et presque indispensable. L'une permet de tendre vers une apparente meilleur connaissance, science du monde. L'autre vers une apparente meilleur renaissance, conscience de soi, du monde. Notez que la différence est infime dans les termes. Et que l'une n'est pas forcément opposée à l'autre, l'une n'est pas forcément meilleur ou supérieur à l'autre. Les deux devraient se joindre, se compléter. Une pensée lâchée comme ça.
De l'autre côté, la méditation au sens du Bouddha, n'est pas une démarche intellectuelle. Il n'y a pas vraiment de but affiché, si ce n'est celui de laisser un peu de place dans son esprit, de lui laisser l'opportunité de se réorganiser par lui même. Certains dirons qu'il n'y a pas de but, mais lorsque l'on dit ça ce n'est pas la vérité. On dit "la méditation ne sert à rien" pour ne pas que les apprentis méditants se laissent emporter par une vague sensation de progrès ou d’amélioration qui serait alors contraire à la visée même de la méditation. Le but n'est pas forcément très net, ce n'est pas vraiment de faire le vide, ce n'est pas vraiment au bout de tendre vers l'éveil, peut être d'être plus conscient à chaque instant, une plus grande conscience. En règle générale, il n'y a pas d'injonction. Tout est basée non sur l'effort pur, mais sur la force de la volonté, de l'attention et peut être aussi de la concentration. Le méditant peut avoir un maître mais il n'en a pas besoin. Lors de la méditation le maître n'existe plus, et n'a aucune incidence directe sur notre attention, nos perceptions, notre mental. Il n'y a ni impératif, ni devoir, ni étape à franchir, ni ultimatum. La méditation du bouddha n'est pas pour autant dénuée de toute exigence. Ce n'est pas un simple exercice oisif. Ce n'est pas non plus un repli sur soi face à l'agitation du monde.
Toutes deux requiert persévérance, volonté et régularité. Ce que l'on cherche ne s'obtient pas vraiment directement par la méditation. D'un côté on a l'image du savant tel Newton qui déduit d'une simple pomme tombée devant lui la loi de la gravité. De l'autre on a l'image du moine zen qui reçoit l’illumination, ouvre son troisième oeil (satori), en lavant son bol. Voyez, des deux côtés ce n'est pas précisément en méditant que l'on trouve ce que l'on souhaite. C'est même et surtout en dehors de la méditation que tout se passe. La méditation est cependant une voie aidante, et presque indispensable. L'une permet de tendre vers une apparente meilleur connaissance, science du monde. L'autre vers une apparente meilleur renaissance, conscience de soi, du monde. Notez que la différence est infime dans les termes. Et que l'une n'est pas forcément opposée à l'autre, l'une n'est pas forcément meilleur ou supérieur à l'autre. Les deux devraient se joindre, se compléter. Une pensée lâchée comme ça.